Boumaiz Omar, correspondant Matchpresse en Europe

Ce dimanche, Tadej Pogačar s’est offert une splendide deuxième place pour sa toute première participation à Paris-Roubaix, mais n’a pas réussi à détrôner Mathieu van der Poel, vainqueur pour la troisième fois. Et paradoxalement, cet échec du champion du monde slovène est peut-être ce qu’il pouvait arriver de mieux au monde du cyclisme.
Pourquoi ? Non pas parce que le public se lasse de Pogačar ou lui souhaite le moindre mal. Bien au contraire : c’est précisément parce qu’il est si talentueux, si dominateur et si proche de l’exploit, que son absence au sommet du podium cette fois-ci rend la perspective de sa revanche encore plus excitante.
Le goût amer qui garantit un retour
En fin de journée, nul doute que le leader d’UAE Team Emirates était frustré. Frustré d’être passé si près, frustré de voir son nom encore absent au palmarès de l’Enfer du Nord. Mais c’est exactement ce sentiment qui le poussera à revenir l’an prochain, mieux préparé, plus affûté, et avide de revanche.
Pour nous, spectateurs et passionnés, c’est la promesse d’une édition 2026 déjà chargée d’histoire avant même son départ.

L’expérience précieuse des pavés
Ce dimanche, Pogačar a appris. Il a découvert les spécificités de ces secteurs pavés mythiques, ressenti les pièges des virages pris à pleine vitesse et mesuré ce qu’il lui manquait pour battre un spécialiste tel que Van der Poel.
Il sait désormais à quoi s’attendre, ce qu’il peut améliorer et où il peut faire la différence. Et lorsqu’un coureur de sa trempe emmagasine de l’expérience à Roubaix, c’est une menace sérieuse pour le reste du peloton l’année suivante.
Un duel qui s’écrit pour les années à venir
Au-delà du simple résultat, c’est un chapitre de plus qui s’écrit dans la rivalité grandissante entre Van der Poel et Pogačar. Et si 2025 n’a pas été l’année du Slovène, il est certain qu’il reviendra en 2026 avec une ambition décuplée.
Le cyclisme a besoin de ces histoires, de ces rivalités construites sur des échecs et des exploits, sur la persévérance et la revanche. Et celle-ci s’annonce déjà comme l’une des plus belles à suivre.